Nos engagements territoriaux à Tourville-la-Rivière
Au-delà de ses activités industrielles pour la gestion des déchets minéraux dangereux de la région Normandie, le site de Seraf à Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime) est également un acteur économique d’importance pour le territoire local où il est implanté. Celui-ci est par ailleurs certifié « Engagement Biodiversité » ECOCERT depuis 2017 en reconnaissance des actions environnementales engagées pour le suivi et la préservation de la biodiversité.
Un rôle économique clé
L’activité du site a permis aujourd’hui la création de 21 emplois et contribue à la vie économique de la région.
Par ailleurs, le site joue un rôle clé dans la gestion locale des déchets dangereux minéraux ultimes. Les clients principaux se situent dans la région Normandie : SMEDAR (12 754 tonnes), TRIADIS (7 691 tonnes), SEDIBEX (16 527 tonnes) et MEROPUR (1 800 tonnes/an depuis mars 2022). Le site de Seraf a également géré les déchets dangereux générés par l’accident de Lubrizol (4 000 t en 2020, 1491 t en 2021 et 3 550 du 1er janvier au 16 mai 2022). Au total, plus de 70% des fournisseurs et sous-traitants sont de la région Normandie.
Environnement : de la flore à …
Depuis 2012, Seraf travaille avec un écologue pour que l’exploitation du site soit en adéquation avec la biodiversité et pour assurer un suivi régulier de la faune et de la flore existantes. C’est ainsi que plus de 200 espèces végétales ont été inventoriées jusqu’à aujourd’hui. Avec notamment la présence d’espèces végétales remarquables et rares dans la région qui apprécient pour certaines, les milieux sableux relictuels présents sur le site. En parallèle, les espaces verts du site sont très régulièrement entretenus sans recours aux pesticides, en particulier pour lutter contre les plantes invasives qui perturbent la biodiversité.
Par ailleurs, en partenariat avec l’association Normandie Forever, Seraf contribue au reboisement de zones voisines pauvres en végétaux. Depuis 2020, 3 hectares d’arbres ont été plantés pour assurer la végétalisation et la compensation carbone. En 2023, 2 autres hectares viendront s’ajouter. A noter qu’un hectare replanté équivaut à 166 tonnes de CO2 capturés sur 20 ans.
… la faune et des cultures
Grâce aux divers aménagements paysagers (prairies, friches, haies arbustives, boisements), de nombreuses espèces animales ont trouvé un refuge propice à leur installation. On peut en particulier observer plusieurs espèces d’oiseaux comme l’alouette des champs, la fauvette grisette, la fauvette à tête noire, la linotte mélodieuse, le petit gravelot et l’hirondelle de rivages. Cette richesse animale accueille également des amphibiens comme le crapaud calamite et le pélodyte ponctué ainsi qu’un reptile, le lézard des murailles.
Depuis 2012, des ruches sont implantées sur le site. Actuellement, on en dénombre 20 gérées par un apiculteur. Celles-ci renferment des abeilles noires implantées d’Europe du Nord et de l’Ouest qui sont bien adaptées au climat et constituent d’excellentes pollinisatrices. Analysé tous les ans, ce miel (composé avec d’autres issus d’autres sites normands) a d’ailleurs reçu une médaille d’or au dernier salon de l’agriculture de Paris en 2023.
Depuis 2019, certaines zones de post-exploitation du site ont été transformées en éco-pâturage sur lequel, un berger élève 10 moutons avranchins (une race normande qui fut un temps en déclin) et un bouc des fossés. Leur tonte permet à la société Laines à l’Ouest de confectionner des pelotes de laines normandes 100% avec des espèces locales. 5 naissances ont également été enregistrées jusqu’à aujourd’hui.
Enfin, le site a démarré un partenariat scientifique depuis 2020 avec l’établissement d’enseignement supérieur agricole UniLaSalle de Rouen. Un pilote d’agriculture hors-sol en bioponie a vu le jour sous la forme d’une serre alimentaire expérimentale qui peut produire jusqu’à 300 kg de légumes frais chaque année. 50 000 € ont déjà été investis dans ce projet original. Plus récemment, un poulailler pilote a été installé pour accueillir 10 poules. 7 000 € ont été alloués pour cette initiative.
Avec ces différentes actions, Seraf démontre que l’agriculture urbaine intérieure peut donner une seconde vie à certains sites après leur exploitation.